référence : http://wwwusr.obspm.fr/commissions/cjc/arc/obsdoc/2001-07/msg00015.html
[obsdoc] [ADDOC]interruption de l'UTLS Yael FUCHS
Bonjour !
Ca continue de bouger du cote des associations de doctorants,
toujours pour ameliorer le statut de tous les doctorants de France (cf
mail ci-dessous)... Le fichier attache est en texte simple, donc
lisible par tous.
La CJC (Commission Jeunes Chercheurs) de l'Observatoire de
Paris a aussi engage de son cote plusieurs actions dans ce sens. Si
vous voulez nous aidez, ou si vous avez des idees, n'hesitez pas :
contactez-nous !
-> mailto:Commission.Jeunes-Chercheurs@obspm.fr
Yael Fuchs
------------- Begin Forwarded Message -------------
Date: Mon, 16 Jul 2001 09:50:53 +0200
From: fabienne goldfarb <fabienne.goldfarb@lac.u-psud.fr>
To: "addoc-liste@u-psud.fr" <addoc-liste@u-psud.fr>
Subject: [ADDOC]interruption de l'UTLS
Bonjour,
Voici le communique de presse qui suit l'action de vendredi dernier :
interruption de la conference de Courtillot a l'Universite de Tous Les
Savoirs. En fichier joint, il y a le discours que Claire Poinsot, la
presidente de la CEC, a lu lors de cette intervention.
Yves Michaud, l'organisateur de l'UTLS, etait contre l'intervention (il
avait ete prevenu une demi-heure a l'avance), et n'a pas laisse le
public poser des questions. Mais certains membres de la CEC sont
restes,
et il y a eu des echanges avec la salle apres la conference. Bref, ca
c'est plutot bien passe (et une bonne partie du public n'a,
semble-t-il,
pas approuve la reaction de Michaud).
Tout a ete filme par France 3, la 5e et enregistre par France Culture
(et d'autres radios : je ne sais pas lesquelles).
Fabienne
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 13 juillet 2001
Une trentaine de doctorants a demandé la parole au
début de la conférence donnée par Vincent Courtillot dans
le cadre de l'Université de Tous Les Savoirs. Ils réclament
une meilleure reconnaissance de leur travail de recherche.
La présidente de la Confédération des
Etudiants-Chercheurs a lu un communiqué dans lequel les
principales revendications de la CEC ont été rappelées :
* Une revalorisation de 20% de l'allocation de recherche
* Des financements décents ouvrant droit aux prestations
sociales pour tous.
* Un réel statut du doctorant.
La désaffection pour les études doctorales, alors que les
thésards représentent une grande partie des capacités de
recherche et d'innovation de la France, réclame un geste
politique fort du gouvernement. Malgré deux
manifestations, dont la dernière a rassemblé environ 1500
personnes, et l'appui de nombreuses universités et
personnalités du monde scientifique, les pouvoirs publics
n'ont pourtant pas encore répondu de manière
satisfaisante à ces revendications.
Les responsables de l'Université de Tous Les Savoirs n'ont
pas souhaité laisser la parole à l'auditoire qui désirait
pourtant engager le dialogue avec les représentants de la
CEC : les organisateurs de l'UTLS ne veulent pas que les
conférences " se transforment en tribune publique ". La
CEC regrette cette prise de position étant donné qu'elle
intervenait sur un problème de fond touchant à la
politique de recherche en général, et non sur un sujet
scientifique polémique.
Confédération des Étudiants Chercheurs
http://garp.univ-bpclermont.fr/cec/
Contact :
Tél : Claire Poinsot, 01 40 79 32 66 (Paris)
Mail : cec@garp.univ-bpclermont.fr
Dossier de presse : http://garp.univ-bpclermont.fr/cec/
Confédération des Étudiants Chercheurs
C/O Michaël Gutnic,
21 bld d'Anvers,
67000 Strasbourg
------------- End Forwarded Message -------------
Confédération des Etudiants Chercheurs
C/o Mickael Gutnic
21, boulevard d'Anvers
67000 Strasbourg
Email : cec@garp.univ-bpclermont.fr
Web : http://garp.univ-bpclermont.fr/cec/
Claire Poinsot, Présidente de la CEC
Tel : 01 40 79 32 66 / ermail : poinsot@mnhn.fr
Intervention à la conférence de M. Courtillot à l'Université de Tous Les
Savoirs le 13 juillet 2001, Paris.
Monsieur le Président de l'Université Paris 5 (ou Monsieur les présidents),
Monsieur Yves Michaud, Monsieur Courtillot, Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de nous laisser intervenir pendant quelques minutes en
ouverture de la conférence de M. Courtillot à l'Université de Tous Les Savoirs.
Je m'adresse à vous aujourd'hui en tant présidente de la Confédération des
Etudiants-Chercheurs et donc porte-parole des doctorants de France.
Vous êtes ici présents aujourd'hui car vous vous intéressez aux sciences, et
vous avez fait le pari tout comme nous de l'intelligence et du partage du
savoir.
L'Université de Tous les Savoirs est une merveilleuse entreprise à laquelle
nous nous associons pleinement, elle est un carrefour de confrontation entre
les sciences, et permet de témoigner de la vitalité de la recherche en France.
Avec cette intervention, nous souhaitons sensibiliser les citoyens aux
conditions réelles de la recherche en France.
Aujourd'hui, dans notre pays, la moitié des chercheurs sont dans une situation
précaire, qu'ils soient en train de préparer une thèse, ou déjà jeunes docteurs
et en post-doctorat.
Un doctorant ou thésard, est quelqu'un qui à la fin de ses 5 années d'études
après le bac, monte un projet de recherche qu'il va piloter pendant trois ans
avec le soutien de son directeur de thèse.
Concrètement les doctorants travaillent à temps plein dans les laboratoires, et
ils participent pour plus de la moitié à l'effort de publications des travaux
de recherche sans pour autant que leur travail soit reconnu à sa juste valeur,
tant au niveau du statut que du salaire.
En effet, trois catégories - malgré eux - de doctorants se distinguent :
Les doctorants financés par l'allocation de recherche du ministère, qui ont un
statut correct, mais dont la rémunération n'a pas évolué depuis 1991 ;
Les doctorants financés par des associations caritatives ou des organismes
parapublics, qui sont rémunérés à la hauteur de leur qualification mais sur un
système de bourse qui ne leur donnent pas droit aux prestations sociales,
sécurité, maladie, retraite, chômage ; et enfin,
Les doctorants qui ne sont pas financés du tout et qui ne bénéficient même pas
de conditions décentes de travail, comme un simple bureau ou un accès facile à
un ordinateur.
Depuis plus de 10 mois, nous demandons au gouvernement que l'allocation de
recherche dont le montant n'a pas évolué depuis 1991 soit enfin revalorisée au
niveau qui était le sien, il y a 10 ans, et que ce montant soit également
indexé sur le coût de la vie.
Aujourd'hui, son montant, 6100 frs net, n'est que de 12 frs supérieur au SMIC.
La pétition créée pour soutenir cette demande a recueilli plus de 13 000
signatures et nous avons également le soutien d'une soixantaine de députés et
sénateurs ainsi que d'un grand nombre de nos pairs du milieu de la recherche et
de l'enseignement supérieurs. M. Courtillot a lui-même souligné la légitimité
de cette revendication.
Nous sommes conscients qu'un rattrapage de 10 ans n'est pas chose
facile.Toutefois, nous demandons une revalorisation de 20 % du montant de
l'allocation de recherche ce qui amènerait son montant à 8900 frs brut.
A cette demande le ministère de la Recherche répond par une proposition de
revalorisation de 5% et le gouvernement réserve actuellement son assentiment
pour ce faible pourcentage.
C'est une insulte au travail de recherche que fournissent chaque année les
doctorants de France, qui, sans véritable statut, peuvent être victimes de tous
les abus.
Les doctorants ne sont plus des étudiants : ils fournissent un véritable
travail de recherche et participent de façon décisive à la capacité
d'innovation de notre pays.
La désaffection des étudiants pour les formations doctorales montre bien le
danger qu'il y a à laisser cette situation en l'état, il en va de la qualité de
la recherche française de demain.
Nous vous prenons donc à témoin aujourd'hui, et venons vous demander votre
soutien, ainsi que celui de tous ceux que l'avenir de la recherche française
inquiète, afin que dès aujourd'hui le gouvernement s'engage :
rà revaloriser l'allocation de recherche de 20 %,
rà s'assurer que l'ensemble des doctorants aient des financements décents
ouvrant droit aux prestations sociales,
Et que le gouvernement mette en place un réel statut du doctorant qui débouche
sur un véritable contrat de travail.
"Science sans finances n'est que ruine de la France", merci de le garder à
l'esprit. Nous sommes persuadés que vous aurez compris l'enjeu pour la
recherche française de notre démarche. Nous sommes tout disposéé à répondre à
vos questions. Nous vous remercions de votre attention.