référence : http://wwwusr.obspm.fr/commissions/cjc/arc/obsdoc/2001-02/msg00004.html
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[obsdoc] Le point sur l'action allocation de recherche Guillaume Bonello



	Bonjour à tous,

L'automne dernier, vous avez été nombreux à signer et diffuser 
l'appel à signer la pétition pour une revalorisation de l'allocation de 
recherche. Cette action, lancée par la CEC (Confédération des 
Etudiants Chercheurs, fédération nationale d'associations de 
doctorants), a été relayée en local sur Orsay par ADDOC (association 
des doctorants de l'université Paris Sud).

Mais a présent, ou en est la pétition ? Que s'est-il passé depuis son 
lancement ? Ou en est notre demande ?

La pétition a dépassé les 13000 signatures. Depuis cet hiver, 
l'action est passée dans une 2eme phase : celle de la recherche de 
soutient tous azimuts pour cette revendication.
Outre le soutient de personnalités (Guy Ourisson, président de 
l'académie des sciences, le prix nobel Georges Charpak), de nombreux 
députés et sénateurs (26 à ce jour) ont pris position en faveur d'une 
revalorisation de l'allocation de recherche, par le biais de lettres 
adressées aux ministres ou de questions posées à l'assemblée 
nationale.
Des entrevues ont également eu lieu avec de proches collaborateurs du 
ministre de la recherche, et le message commence à etre entendu. 
D'autres contacts sont prévus pour poursuivre les discussions.

Pour l'instant, les revendications exprimées (revalorisation 
immédiate de l'allocation de recherche, indexation sur les salaires 
de la fonction publique) n'ont pas encore obtenu satisfaction. Il est 
trop tard pour obtenir une revalorisation dans le budget 2001, les 
discussions en cours s'orientent vers une demande d'engagement précis 
pour le budget 2002.
La solution qui a la faveur du ministère est de coupler cette 
revalorisation avec une forte augmentation du nombre de monitorats. 
Cette proposition de "monitorat pour tous" semble également en partie
reprise par certains syndicats (SGEN-CFDT).
L'accès au monitorat pour tous les doctorants qui le souhaitent serait 
sans nul doute une excellente avancée  : l'enquete d'ADDOC sur la 
situation des doctorants d'Orsay montre en effet qu'environs 60% de 
doctorants souhaitant enseigner n'ont pas accès à une expérience 
d'enseignement au cours de leur thèse (voir les liens vers l'enquete 
à la fin de ce mail).
Cependant, il ne s'agit pas non plus que l'augmentation du monitorat 
se substitue à la revalorisation demandée : il ne faudrait pas valoriser
l'activité d'enseignement par rapport à l'activité de recherche, en effet,
le monitorat conduit a payer plus des doctorants qui cumulent enseignement
et recherche par rapport a des doctorants a plein temps recherche.

Une reunion avec le dir de cabinet du ministre de la recherche doit avoir
lieu mercredi 14 fevrier, les propositions du ministere actuellement faites
sont :
	- Ouverture de monitorat a tous allocataires qui le souhaitent,
	- Revalorisation des alloc de 4%,
	- Creation d'un groupe de travail sur l'articulation alloc/moniteur/ATER
et sur les primes d'encadrement doctoral.
Nous pensons qu'il est souhaitable que l'ouverture aux monitorats se
fassent a tous les doctorants qui peuvent y pretendre et qui le souhaitent,
et qu'il faille envisager une revalorisation plus consequente (dans la
petition nous demandions 20%, qui represente la perte sur 10 ans par
rapport au SMIC).

Outre les contacts avec le ministère, la recherche de soutient se 
poursuit en local dans chaque université. Ainsi, le conseil
d'administration de l'université Paris Sud, a pris officiellement position
le 29 Janvier dernier en faveur d'une revalorisation de l'allocation de
recherche, par le biais d'une motion proposée par ADDOC et adoptée à
l'unanimité (fichier texte en fin de ce mail : affichez-le dans vos labos !).
Une pétition papier a circulé au conseil d'administration, et nombreux
membres ont rejoint la liste des signataires, dont le président Chapuisat,
la vice-présidente, le vice-doyen d'Orsay...

De telles actions devraient avoir lieu dans plusieurs autres universités
(L'université Paul Sabatier de Toulouse a également adoptée une motion
allant dans ce sens), puis remonter à la conférence des présidents
d'université, présidée par le ministre en personne...

Voila ou ca en est. L'action se poursuit, et la pression se maintient !

ADDOC, agir pour les doctorants et les jeunes docteurs, Orsay
http://topo.math.u-psud.fr/~addoc        mailto:addoc@lure.u-psud.fr


Enquete sur la situation des doctorants :
Télécharger (format rtf) : 
http://topo.math.u-psud.fr/~addoc/srcdoc/enquete_ADDOC.rtf
Consultation en ligne : 
http://topo.math.u-psud.fr/~addoc/srcdoc/enquete_ADDOC.html

Section du site de la CEC consacré à l'action pour la revalorisation :
http://garp.univ-bpclermont.fr/cec/ministere/allocation/

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PJ : le texte de la motion adoptée au CA de Paris-Sud
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				MOTION
	du conseil d'administration de l'université du 29/01/01
			adoptée à l'unanimité	 


Le conseil d'administration de l'Université Paris Sud XI réuni le 29
Janvier 2001 prend position en faveur d'une revalorisation de l'allocation
de recherche versée aux étudiants en thèse de doctorat. Cette revendication
a été initiée par la Confédération des Etudiants Chercheur (CEC),
fédération d'associations de doctorants et post doctorants. Elle a entraîné
une mobilisation récente des doctorants autour du problème récurrent de
leur rémunération, avec comme corollaire la reconnaissance de leur statut.

Le montant de l'allocation de recherche est fixé, depuis 1991, à 7400F brut
mensuels. Depuis cette période aucune revalorisation n'a été effectuée,
alors que parallèlement le SMIC a bénéficié d'une hausse. Cette situation
est préjudiciable à double titre : pour les doctorants eux-même, et pour
l'avenir de la recherche française. En effet, un tel niveau de revenu
constitue un véritable frein pour ceux qui souhaiteraient s'orienter vers
le secteur de la recherche. Ainsi la perte d'attractivité se ressent au
niveau des inscriptions en DEA et en thèse où l'on enregistre une baisse
constante des effectifs. Alors que la pyramide des âges des chercheurs
laisse augurer de départs massifs ˆ la retraite au cours de la décennie,
une politique plus attractive en direction des jeunes chercheurs
permettrait d'aborder l'avenir de ce secteur avec plus de sérénité. 
Ainsi, la légitime revendication des étudiants chercheurs passe à la fois
par une hausse de l'allocation de recherche, et par une reconnaissance de
leur statut.
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Liste OBSDOC de la Commission Jeunes Chercheurs (CJC) :
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