référence : http://wwwusr.obspm.fr/commissions/cjc/arc/astro-jc/2005-02/msg00001.html
[astro-jc] Pétition Sauvons la Recherche II ! (fwd) Yael Fuchs
Salut,
Le monde de la recherche est de nouveau en ebullition, ca se
comprend si vous avez lu la LOPR (cf message precedent du 27/01) avec une
petition et des manifs le 4 fevrier (par ex a Jussieu a partir de 13h15),
cf les messages ci-dessous pour l'adresse de la petition et le texte du
mouvement Sauvons La Recherche (SLR)...
Yael
PS: LOPR ou LOP = Loi d'Orientation et de Programmation de la Recherche
CLOEG = Comite Local des Etats Generaux
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[HD] "Nous sauverons la recherche !"
Bonjour,
au vu du projet de LOPR, SLR lance un nouvel appel pour que ce texte
innacceptable en l'etat soit retravaille.
Vous pouvez signer l'appel ici :
http://recherche-en-danger.apinc.org/
De plus, SLR appelle aux actions en faveur de la recherche qui seront
organises le 4 fvrier (rassemblements ou manifestations), et aura
cette occasion une action spcifique : celle de faire signer l'appel "Nous
sauverons la recherche !"
Vous pouvez aussi faire signer la petition papier autour de vous :
http://recherche-en-danger.apinc.org/papier.html
Le CLOEG jeunes chercheurs http://etats-generaux.jeunes-chercheurs.org/
soutient l'appel de SLR en faveur des actions du 4 fvrier en faveur de
la recherche.
Amicalement,
Hubert
---------- Forwarded message ----------
Date: Wed, 02 Feb 2005 17:25:36 +0100
Subject: [ISO-8859-1] Pétition Sauvons la Recherche II !
Après la mobilisation de 2004, les chercheurs ont élaboré un projet de
réforme lors des Etats Généraux de la Recherche. Le projet de loi
d'orientation et de programmation de la recherche du gouvernement n'a
pas su reprendre les propositions des chercheurs, accentuant même la
part des crédits de recherche pour l'innovation par rapport à ceux de la
recherche fondamentale.
Vous trouverez ci-dessous le texte de SLR, avec en tête l'adresse pour
signer la nouvelle pétition.
Jérémy
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Nous appelons tous nos concitoyens, scientifiques ou non, à signer cet
appel (pour signer, voir sur
http://recherche-en-danger.apinc.org/petition2005.php)
Le mouvement des personnels de la recherche et de l'enseignement
supérieur, grâce au soutien de leurs concitoyens, et face à des mesures
qui mettaient en péril le système de recherche français, a obtenu en
2004 des succès importants. Un travail d'élaboration collective
considérable a ensuite conduit à un document de synthèse des
propositions de réformes du système de recherche en France. Il a été
remis au gouvernement en novembre 2004 en vue de la préparation d'une
Loi d'Orientation et de Programmation (LOP). La qualité de ce document a
été reconnue par tous, y compris par le gouvernement. Or le projet de
loi sur la recherche dont nous avons eu connaissance en janvier 2005,
malgré un réel effort financier, constitue un retour en arrière
inacceptable, compromettant une fois encore l'avenir du système public
de recherche.
Il serait désastreux d'asservir la recherche à des intérêts
immédiats ou particuliers
La recherche possède une logique propre dont les objectifs ne se
réduisent pas à ses impacts à court terme sur la vie socio-économique
d'un pays. Elle doit être conduite indépendamment des intérêts
particuliers, ou de la rentabilité financière : c'est un devoir à
l'égard de nos concitoyens. La recherche fondamentale multidisciplinaire
contribue à un enrichissement permanent de notre compréhension du monde,
qui éclaire nos choix sur le long terme, et peut provoquer de réelles
ruptures technologiques le plus souvent imprédictibles. Il ne s'agit pas
de nier l'existence d'un lien entre innovation et recherche
fondamentale, mais d'assurer les conditions d'exercice des activités de
recherche qui permettent à l'ensemble de la société d'accéder aux fruits
de ces activités et de décider collectivement de leurs utilisations. Il
est inacceptable de détourner les deniers publics en faisant du service
public de recherche un prestataire de service pour le secteur de
recherche privée : les efforts en faveur de l'innovation et donc de la
politique industrielle ne doivent pas être comptabilisés au chapitre de
la recherche. Aucun pays au monde n'a adopté un tel modèle qui ne
conduit qu'au gaspillage et à des effets d'aubaine. L'actuel projet de
loi est marqué de l'idéologie absurde qui a puissamment contribué à
déclencher la crise de 2004.
L'évaluation de la recherche c'est la responsabilité des chercheurs
Il faut un partage clair des responsabilités. Les grands choix
politiques en matière de recherche doivent être effectués évidemment par
la représentation nationale. Pour agir en connaissance de cause,
celle-ci doit prendre avis d'un conseil formé de scientifiques dont une
majorité doit être proposée par leur communauté elle-même. Dans le
projet de loi, les instances d'orientation, d'évaluation ou de décision
sont essentiellement, voire exclusivement, composées de personnes
nommées par le ministre. Une réforme efficace des critères et procédures
d'évaluation de leur activité ne peut se faire qu'avec les chercheurs,
pas contre eux !
Les organismes de recherche et les universités doivent avoir leur
propre politique scientifique et en être responsables
Les Etats Généraux de la Recherche proposaient de refonder le
partenariat entre organismes de recherche et universités et de leur
redonner les moyens de mener une véritable politique scientifique. Cette
volonté devait se concrétiser par une augmentation forte des crédits de
base affectés aux organismes et aux universités, distribués sur la base
d'une évaluation-contractualisation rigoureuse, distinguant la qualité
et la créativité hors de tout pilotage. Or dans le projet de LOP, tous
les nouveaux moyens seraient accaparés par une Agence Nationale de la
Recherche (ANR) étroitement pilotée et dont les grandes orientations
seraient couplées aux applications industrielles, et déconnectées de la
politique des établissements de recherche. Le poids considérable donné à
l'ANR (multiplication par 6 en 5 ans des crédits équivalents
actuellement gérés par le ministère) est une aberration : il priverait
définitivement les établissements de recherche de toute possibilité de
mener une réelle politique scientifique. Les secteurs jugés sans
rentabilité immédiate (depuis des pans entiers des Sciences Humaines et
Sociales jusqu'aux Mathématiques) seraient rapidement condamnés.
Nous proposions un ensemble de mesures pour améliorer l'articulation
entre élaboration et transmission des connaissances. L'essentiel de ces
mesures est ignoré ou détourné. Ce lien fondamental doit être réaffirmé
par la création d'un ministère de la Recherche, l'Enseignement Supérieur
et la Technologie. Nous proposions d'associer localement, dans des
structures multidisciplinaires (les Pôles de Recherche et d'Enseignement
Supérieur, PRES), les différents partenaires de l'enseignement supérieur
et de la recherche publique et privée. Outils d'aménagement du
territoire, ils devaient permettre d'optimiser les projets de recherche
et l'offre de formation dans toutes les disciplines, de faciliter les
conditions d'exercice de la recherche des enseignants-chercheurs, de
servir d'interlocuteur aux acteurs économiques et sociaux souhaitant
nouer des collaborations avec des laboratoires de recherche publique.
Les PRES prévus par la LOP deviennent très restrictifs, et visent à
concentrer les moyens dans quelques centres et thèmes très finalisés, en
démembrant les universités, avec une gestion de droit privé et un
exécutif nommé par le ministre.
Pour aller de l'avant il faut créer des emplois à la mesure des
enjeux.
L'accroissement d'emplois statutaires proposé par le gouvernement
correspond environ à un quart de ce qui est nécessaire. Implicitement,
les autres emplois à venir, qui viendront en soutien aux projets retenus
par l'ANR, seront des CDD. Pense-t-on pouvoir employer des chercheurs,
ingénieurs et techniciens expérimentés et obtenir d'eux l'engagement
nécessaire à la compétition internationale en faisant d'eux des
intérimaires à des niveaux de rémunération bien inférieurs à ceux des
autres pays industrialisés ou du secteur privé ? Il est vital de pouvoir
attirer des jeunes vers des carrières de recherche et d'enseignement
supérieur. Le projet de loi les en éloignera. Ce projet fait l'impasse
sur le problème de fond : comment intégrer durablement au système de
recherche ou au secteur économique français les générations de jeunes
docteurs ? Si le gouvernement se préoccupe réellement de la recherche
industrielle, il doit faire des propositions pour que les jeunes
docteurs aient leur place dans les entreprises.
Le gouvernement veut appliquer sa recette miracle : diminuer partout le
nombre de fonctionnaires. C'est incompatible avec les objectifs qu'il
s'est lui même fixé. Si nous voulons former des jeunes à l'université et
avoir une recherche compétitive au niveau international, il va nous
falloir rattraper le retard notamment en matière d'emploi scientifique
et d'enseignement. Les décharges d'enseignement pour les
enseignants-chercheurs, accordées sur la base de leur projet de
recherche, sont indispensables pour les placer dans les mêmes conditions
de travail que leurs homologues européens, afin d'éviter un
désengagement parfois irréversible de leur activité de recherche.
Le gouvernement doit revoir sa copie
Le projet de LOP le reconnaît : une augmentation annuelle d'un milliard
d'euros pour la recherche par an durant 5 ans est possible. Précisons
que ceci ne constitue que la moitié de l'effort supplémentaire
nécessaire pour atteindre les 3% promis pour le budget de la recherche
en 2010. Cette augmentation d'un milliard d'euros par an est nécessaire
pour la recherche publique si l'on veut que la France reste l'une des
nations qui créent les connaissances nouvelles, celles du monde de
demain. Cet investissement ne doit pas être détourné. Le soutien public
à l'innovation dans les entreprises ne peut se faire aux dépens du
soutien à la recherche fondamentale sans laquelle il n'y aurait pas
d'innovation !
Nous demandons solennellement qu'un nouveau projet de loi soit
élaboré, qui reprenne les recommandations et la programmation
budgétaire faites par la communauté scientifique dans le texte des
Etats Généraux de la Recherche.
--
François Coulier, mél: coulier at marseille dot inserm dot fr
La Recherche Publique est toujours en danger!
Sauvons la Recherche!!
http://recherche-en-danger.apinc.org/
If you are convinced by the necessity of a European research
initiative, please visit http://fer.apinc.org
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co-geree par la Societe Francaise d'Astronomie et d'Astrophysique (SF2A)
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