référence : http://wwwusr.obspm.fr/commissions/cjc/arc/astro-jc/2005-01/msg00011.html
     Chronologie       
     Conversation       

[astro-jc] Reaction jeunes chercheurs sur la LOP (fwd) Yael Fuchs



	Bonjour,

	Pour information vous trouverez ci-dessous les adresses web du
projet du gouvernement sur la LOP (Loi d'Orientation et de Programmation
de la Recherche) et des differentes reactions des organisations de jeunes
chercheurs (avec un des textes inclu) et du mouvement Sauvez La Recherche.
Je vous rappelle que ce sujet nous concerne tous directement.
	Bonne lecture !

		Yael

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Yael Fuchs
Universite Joseph Fourier
LAOG
BP 53
38041 Grenoble cedex 9
tel: +33 (0)4 76 63 55 32
fax: +33 (0)4 76 44 88 21
yael.fuchs@obs.ujf-grenoble.fr

---------- Forwarded message ----------
Date: Wed, 26 Jan 2005 17:30:06 +0100 (CET)
From: Hubert Hansen
To: hotdocs@jeunes-chercheurs.org
Subject: [HD] Reaction CLOEG jeunes chercheurs sur la LOP

Bonjour,
j'espere ne pas me tromper mais ce communique n'a pas ete diffuse sur 
hotdocs. Et puisque dans les messages precedents on parle des autres 
reactions, voila un petit resume :
 - la version de travail de la LOP :
http://www.sncs.cnrs-bellevue.fr/article.php3?id_article=66
 - reaction de la CJC (concernant essentiellement le doctorat) :
http://cjc.jeunes-chercheurs.org/positions/communique-2005-01-24.html
 - du comite local Jeunes-chercheurs/expatries (inclus dans ce message)
http://etats-generaux.jeunes-chercheurs.org/Folder.2005-01-25.4821444222/comm240105/view
 - de SLR (en particulier, le financement de la recherche) : 
http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1043
http://recherche-en-danger.apinc.org/article.php3?id_article=1045

Amicalement,
Hubert

--

Communiqué du CLOEG Jeunes Chercheurs sur la LOPR - 24 janvier 2005

	Le Comité Local d'Organisation des Etats-Généraux Jeunes Chercheurs 
(CLOEG JC) (1) a lu avec intérêt la version de travail de la Loi 
d'Orientation et de Programmation pour la Recherche (LOPR).

	Le CLOEG note la volonté du gouvernement de revenir à une gestion 
pluriannuelle de l'emploi scientifique, mais constate que les chiffres 
avancés sont loin des propositions faites par les états-généraux de la 
recherche. Ce texte contient des points positifs comme la création de 
possibilités de décharge d'enseignement pour des universitaires, 
malheureusement en nombre insuffisant, la mise en place d'allocations 
pour les doctorants en partenariat avec des associations ou 
administrations (les CRAPS), ou le souhait de favoriser l'emploi de 
docteurs en entreprise. Il accorde cependant une prédominance notable à 
la technologie, qui ne doit pas s'établir au détriment de la recherche 
fondamentale en général et des lettres, sciences humaines et sciences 
sociales en particulier. S'il est important et nécessaire de développer 
les applications de la recherche, il est dangereux d'écarter les 
domaines qui font le rayonnement culturel d'un pays et ceux qui, 
quoique sans application visible aujourd'hui, permettront l'innovation 
de demain. Par ailleurs, le CLOEG apprécie l'idée que des entreprises 
puissent flécher une partie de leur impôt vers la recherche publique, 
mais s'inquiète du fait que cela se fasse au niveau de structures aussi 
petites que les laboratoires, ce qui les rendraient très dépendants et 
ne saurait favoriser la mise en place de partenariats réels et 
bénéfiques pour les deux partis.

	Mis à part les différentes critiques faites notamment par Sauvons la 
Recherche (SLR) et auxquelles le CLOEG s'associe globalement, le projet 
actuel déçoit sur plusieurs points qui touchent particulièrement les 
jeunes chercheurs. Alors qu'il s'agit d'une loi de programmation, le 
flou entre la création de postes de chercheurs associés et la 
transformation des postes précaires existants comme les ATER ne permet 
pas de se faire une idée réelle du nombre de CDD qui sera alors en 
place. De plus, rien n'est écrit sur les possibilités de modulation de 
la charge d'enseignement pour les postes universitaires, indispensable 
notamment pour l'accueil d'étrangers. Le nombre de postes permanents 
proposé est également décevant au regard des demandes formulées par le 
CIP, et très insuffisant si l'on considère les besoins en enseignants 
des universités, qui font face à une demande accrue d'encadrement pour 
les étudiants. Or c'est bien le ratio du nombre de postes CDD sur le 
nombre de postes CDI qui sera critique pour la viabilité du système sur 
le long terme : afin de rendre les carrières scientifiques attractives, 
les jeunes chercheurs - doctorants et jeunes docteurs - doivent avoir 
de réelles perspectives d'emploi stable, et des garde-fous sont 
indispensables à l'utilisation de contrats précaires (mesures pour 
favoriser le recrutement jeunes sur postes permanents, limitation de la 
durée en CDD et possibilité de rompre le contrat, postes associés à des 
missions bien définies dans le temps par exemple). Par ailleurs, aucun 
chiffrage n'est disponible sur la transformation de financements 
doctoraux et post-doctoraux sans cotisation sociales en véritables CDD 
: il est pourtant impératif que ces bourses soient remplacées par de 
véritables salaires. Au niveau du doctorat, il est également 
regrettable que la limitation du nombre de doctorants par encadrant ne 
soit pas même évoquée : l'augmentation du nombre de financements de 
thèse n'aura un effet bénéfique que si elle est accompagnée de mesures 
réelles favoriser les bonnes pratiques.
	Le texte insiste avec raison sur la nécessité d'ouvrir plus largement 
les entreprises aux docteurs, mais il est très décevant que 
l'Etat-employeur n'applique pas à lui-même ce qu'il préconise. Beaucoup 
de carrières publiques sont en effet fermées aux docteurs, soit que ces 
emplois soient réservés à certaines catégories de personnes, soit que 
les modalités de recrutement les rendent en pratique inaccessibles aux 
chercheurs. L'Etat doit lui-même  donner l'exemple en inscrivant le 
doctorat dans les conditions d'accès aux trois fonctions publiques 
(d'état, territoriale et hospitalière), et notamment à la haute 
fonction publique. L'administration aurait beaucoup à gagner à utiliser 
les compétences des docteurs, tant en recrutant après thèse qu'en 
recrutant par mobilité interne pour des chercheurs du public plus 
expérimentés désireux de se reconvertir.

	Ce dernier point montre également le manque de réflexion sur les 
carrières scientifiques. Le texte parle bien d'évaluation, mais sans 
dispositif cohérent permettant d'utiliser cette évaluation au service 
des personnes et de l'intérêt commun. Rien n'est prévu pour la mobilité 
interne et externe, si ce n'est un souhait de voir plus de chercheurs 
du public évoluer vers le secteur privé. Il est indispensable que la 
recherche publique se dote d'une véritable politique de ressources 
humaines : l'évaluation individuelle ne doit pas être un simple outil 
de sanction pour la promotion ou l'embauche, mais une opportunité pour 
faire évoluer les personnes vers les fonctions les plus adaptées pour 
elles comme pour le service public, qui se prive actuellement souvent 
de leur expertise et de leurs compétences. Il est également plus que 
dommage que la mobilité vers la recherche académique n'ait pas été 
évoquée. Sans mesures concrètes, comme une vraie reconstitution de 
carrière pour les universitaires ou une meilleure prise en compte de 
différents critères à l'embauche, le recrutement de personnes ayant 
travaillé en entreprise ou en administration restera très faible.
	C'est d'ailleurs au niveau du recrutement que ce texte est 
probablement le plus décevant. Rien n'est proposé pour une refonte des 
procédures, sauf un quota rigide et peu applicable de "recrutement 
local". Pourtant, aucune amélioration ne sera possible tant que le 
système continuera à fonctionner dans le mépris des candidats et 
l'absence de transparence : dates limites aberrantes, non remboursement 
des frais, auditions de moins d'une demi-heure, critères opaques etc. 
Il est impératif de changer des règles qui, par exemple, interdisent à 
certains organismes comme le CNRS de faire une réelle présélection sur 
dossier. Une véritable politique d'emploi cohérente doit également être 
mise en place : le remplacement du système actuel de la limite d'âge 
dans les EPST par un système basé sur l'expérience de recherche est 
d'autant plus nécessaire qu'il sera alors similaire à la pratique de 
l'Europe, qui l'utilise pour les financements qu'elle dispense.

	Le CLOEG JC demande que des changements significatifs soient apportés 
à cette "version de travail" - très éloignée des propositions faites 
lors des états-généraux - afin que le texte final tienne réellement 
compte des besoins des jeunes chercheurs, et de ceux de la recherche en 
général.

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(1)CLOEG JC : http://etats-generaux.jeunes-chercheurs.org/
Le CLOEG JC a été reconnu par le CIP : 
http://cip-etats-generaux.apinc.org/rubrique.php3?id_rubrique=6
contact : contact-debat@jeunes-chercheurs.org





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