référence : http://wwwsio.obspm.fr/commissions/cjc/arc/obsdoc/2002-10/msg00014.html
[obsdoc] Fwd: HD: SOS-recherche, Appel des 2000 Yael FUCHS
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Date: Mon, 14 Oct 2002 13:09:11 +0200
From: Clément Rossignol <c.rossignol@lmp.u-bordeaux.fr>
To: hotdocs@garp.isima.fr
Objet: [HD] : SOS-recherche, Appel des 2000
DEJA 2500 signataires, OBJECTIF 5000. AIDEZ NOUS en diffusant cet APPEL
dans votre labo, votre UFR, votre université, votre discipline, en
intervenant auprès de votre député avant le débat budgétaire, en
écrivant des articles ou en contactant les médias en région. .
Chère collègue, cher collègue
Toute la presse, de Libération au Figaro en passant par Le Monde,
souligne à quel point le budget de la recherche est mauvais : il baisse
de 1,3 % globalement mais de 13 % en crédits de paiement (CP) pour les
moyens de recherche des organismes et de 6 % pour la recherche
universitaire . Le budget du CNRS est catastrophique : moins 17,3 % en
CP pour les moyens. Le prétendu « report de crédits du CNRS», par
lequel le ministère justifie cette sanction, est une contre-vérité. Je
vous confirme, comme administrateur du CNRS, l'information donnée par
Le Monde (01/10/02) : l'an passé, il n'y a eu que 6 % de reports sur la
subvention de l'Etat. Ce chiffre ne sera que de 1 ou 2 % cette année.
Et nous n'avons pas tout vu : des coupes budgétaires sont déjà
annoncées sur les budgets 2002 et 2003.
La situation de l'emploi est pire encore : 137 postes de chercheur sont
supprimés au CNRS. Il y a eu 480 recrutements de chercheurs l'an passé.
On aurait dû en avoir 540 cette année en application du plan
pluriannuel. Il y en aura 357. Il est à craindre que ce budget 2003 ne
soit pas un accident. Dans sa conférence de presse, notre ministre a
annoncé que le taux de recrutement serait abaissé à 3 % de l'effectif
par an, contre 4,5 % ces dernières années. Compte-tenu de la cadence
des départs, le CNRS perdrait de l'ordre de 2000 postes d'ici 2010 si
nous n'arrêtons pas ce processus. Par ailleurs, dans le budget des
universités, il manque plus de 500 emplois d'enseignants-chercheurs et
500 d'IATOS pour respecter le plan pluriannuel, sur lequel l'Etat
s'était engagé, afin de « lisser la courbe » des départs à la retraite.
C'est pourquoi « l'appel de scientifiques », placé en annexe et
ci-dessous, a été lancé . Parmi les 2500 premiers signataires figurent
les présidents des Conseils scientifiques du CNRS et de l'INSERM, les 8
présidents de Conseil Scientifique de Département du CNRS et 32 des 40
présidents de section du Comité National. Et ce, sans citer un grand
nombre de scientifiques très reconnus, dont une soixantaine de membres
et correspondants de l'Académie des Sciences et/ou professeurs au
Collège de France.
Pour agir auprès des médias et des parlementaires avant le vote du
budget comme pour limiter les suppressions ou gels de crédits sur 2002
comme sur 2003, nous avons besoin de votre accord personnel MAIS AUSSI
de votre soutien actif en diffusant cette lettre et cet appel par
e-mail dans votre laboratoire, votre université ou votre discipline, en
contactant les personnalités, présidents d'université, présidents de
section du CNU que vous connaissez, ou en intervenant auprès des
parlementaires comme auprès des médias locaux..
Avec mes remerciements pour tout ce que vous avez déjà fait,
H.E. Audier
Directeur de laboratoire,
Membre du Conseil d'Administration du CNRS
Appel de scientifiques
La recherche scientifiq un rôle déterminant dans la vie
culturelle, sociale et économique d'un pays. Elle conditionne la
qualité de l'enseignement supérieur comme le niveau scientifique et
intellectuel de la population. Les demandes directement exprimées par
la société en matière de recherche sont toujours plus nombreuses,
diversifiées et complexes. Y répondre suppose un effort de recherche
accru, en particulier dans la recherche publique sur laquelle repose,
notamment, le développement et la transmission des connaissances.
Pourtant la France, comme la plupart des pays d'Europe, ne
consacre qu'environ 2 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) à la
recherche alors que les Etats-Unis et le Japon, qui accentuent
actuellement leur effort, atteignent ou dépassent déjà les 3 %. C'est
sans doute pour cette raison que, répondant à une recommandation de
l'Union Européenne, le Président de la République s'est engagé à ce que
"la France atteigne 3 % du PIB avant la fin de la décennie". Cet
objectif suppose, en volume, une croissance annuelle cumulée de 5 % par
an du potentiel de recherche, public et privé, et de l'ordre de 7 % en
prenant en compte l'inflation.
C'est donc avec consternation que les soussignés ont appris que
le budget civil de la recherche baissera l'an prochain de l'ordre de 3
% en euros constants et que, symbole fort, des emplois de chercheurs
seront supprimés. Ils craignent de plus que cette diminution prélude à
une période de récession comme la recherche en a déjà connu au cours
des dernières décennies, entre 1993 et 1997 en particulier.
Ce coup d'arrêt à la remise à niveau de ces dernières années, au
demeurant beaucoup trop lente, aura des conséquences lourdes sur le
dynamisme de notre recherche. Elle affaiblira, de plus, l'attractivité
de la France vis à vis des chercheurs et étudiants étrangers comme vis
à vis des entreprises, quant au choix du site d'implantation de leurs
centres de recherche ou de leurs technologies de pointe. Elle aura des
conséquences néfastes sur l'efficacité de la recherche industrielle
comme sur la formation par la recherche de nos cadres. Bref, par ce
choix budgétaire, la France entre amoindrie et à reculons dans l'espace
européen de la recherche qui se construit et fragilisera ses
coopérations internationales. Il est donc plus que jamais indispensable
de donner aux laboratoires un potentiel humain et des moyens
compétitifs avec ceux des pays les plus avancés.
Dans un contexte français et européen marqué par la stagnation,
voire la diminution, du nombre d'étudiants et de doctorants dans de
nombreuses disciplines de base, il faut donner un signal fort, marquant
l'intérêt que porte le gouvernement à la recherche et à l'enseignement
supérieur, afin d'attirer vers ces métiers les jeunes les plus aptes.
Pour ce faire, il conviendrait d'afficher des perspectives de
recrutement incitatives, de porter les allocations de thèse à un
montant décent et de rendre plus attractives les carrières.
Les soussignés estiment indispensable que le gouvernement, par une
programmation pluriannuelle de l'emploi et des moyens de la recherche,
donne un contenu concret à l'objectif d'atteindre les 3 % du PIB. Ils
demandent qu'une première étape soit franchie en ce sens dès le
prochain budget. Pour le moins, ils souhaitent que le gouvernement
respecte les précédents engagements, pourtant modestes, que l'Etat
avait pris vis à vis de la recherche et de l'enseignement supérieur :
plan pluriannuel de l'emploi scientifique, autorisations de programme
votées, plans Etat-région.
Pour signer : envoyer une phrase d'accord à hea@dcmr.polytechnique.fr.
C'est, très, très long de mettre au même format des milliers de
signatures. Pour aider à l'établissement de la liste, ayez la
gentillesse de signer dans le format suivant :
Durand H., MC (ou DR, Pr, I pour ITA, T pour thésard), titre éventuel
(Dir.lab.,Cons. Sci. deŠ, membre de la setion xx du Comité National ou
CNU, etc.), organisme ou université.
______________________________
Clement Rossignol
Laboratoire de Mecanique Physique,
UMR CNRS 5469,
Universite Bordeaux 1
Batiment A4
351, cours de la Liberation
33405 Talence FRANCE
tel. 33 (0)5 56 84 62 21
tel. 33 (0)5 57 96 22 85
fax. 33 (0)5 56 84 69 64
c.rossignol@lmp.u-bordeaux.fr
www.lmp.u-bordeaux.fr/
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