référence : http://wwwusr.obspm.fr/commissions/cjc/arc/obsdoc/2001-10/msg00006.html
[obsdoc] articles du nouvel obs et rectifications (bounced message) Reza Samadi
Date: Wed, 10 Oct 2001 09:24:50 +0200 (MEST)
From: Yael FUCHS <yfuchs@discovery.saclay.cea.fr>
Subject: articles du nouvel obs et rectifications
To: sfsa-jc@observatoire.cnrs-mrs.fr
Reply-to: Yael FUCHS <yfuchs@discovery.saclay.cea.fr>
Message-id: <200110100724.JAA11457@nicmos.saclay.cea.fr>
Bonjour !
Ca bouge a la rentree du cote de la CEC (confederation des Etudiants
Chercheurs), qui defend les doctorants et les jeunes chercheurs au niveau
national, avec 2 articles dans le nouvel obs et un rectificatif (cf
ci-dessous).
Yael Fuchs
------------- Begin Forwarded Message -------------
Date: Tue, 09 Oct 2001 17:24:54 +0100
To: "addoc-liste@u-psud.fr" <addoc-liste@u-psud.fr>
Subject: [ADDOC] articles du nouvelobs et rectifications
Bonjour a tous,
Suite aux deux articles traitant des doctorants du Nouvel Observateur n°
1925 et 1926 :
http://www.nouvelobs.com/economie/entrep1.html
http://www.nouvelobs.com/economie/entrep.html
la CEC a fait une demande de rectification auprès du Nouvel Observateur.
Vous trouverez ci-dessous la lettre envoyée par la confédération.
Fabienne
------
Paris, le 8 octobre 2001
Confédération des Etudiants Chercheurs
Claire Poinsot, présidente de la CEC
C/o Michael Gutnic
21, boulevard d?Anvers, 67000 Strasbourg
Web : http://www.cec.asso.fr/
Nouvel Observateur
Rédacteur en chef : Laurent Joffrin
10 -12 place de la bourse
75 002 Paris
mailto : ljoffrin@nouvelobs.com
Cc : Véronique Radier
Objet : Droit de rectification à l'article "Comment survivent les
chercheurs" paru dans le numéro 1926 (semaine du 4 octobre 2001).
Monsieur,
Je vous prie de trouver ci-joint un texte que je vous demande de publier
dans le prochain numéro du Nouvel Observateur.
Ce texte fait état d'une erreur de citation qui, si elle n'est pas
démentie, va engendrer d'énormes préjudices à la Confédération des
Etudiants-Chercheurs et entacher la crédibilité dont jouit votre
hebdomadaire auprès de la communauté scientifique.
Les 60 000 doctorants de France, toutes disciplines confondues, sans
moyens de pression apparents pour attirer l'attention des médias, et
donc du grand public, sur leur situation sociale et sur sa dévaluation,
ne peuvent que se réjouir de l'initiative de Véronique Radier d'écrire
deux articles dans le Nouvel observateur. Si en tant que présidente de
la CEC, je suis depuis le début mitigée à l'idée de deux articles
séparant les sciences dites exactes des sciences dites humaines, libre
au journaliste d'aborder le sujet qu'il souhaite traiter comme il le
veut.
Par contre, je ne peux laisser déformer mes propos sans réagir, surtout
lorsqu'il s'agit d'un sujet aussi sensible que le problème des
financements de thèse. L'article m'attribue la citation suivante : "
Mieux vaudrait réserver l'entrée en thèse aux étudiants allocataires.
Celui qui n'en a pas obtenu est souvent mal placé dans le réseau
relationnel des facs pour espérer devenir maître de conférences. Et n'a
pas décroché non plus de financement par une entreprise, cela suppose
qu'il n'a pas choisi un sujet porteur, capable de lui offrir ensuite un
débouché dans le privé. "
Je n'ai jamais prononcé cette première phrase, et le reste du paragraphe
résulte certainement d'une contraction rapide de plusieurs idées et
aboutit par là même à un non-sens dramatique pour les valeurs et les
fondements que la CEC essaye de promouvoir. C'est pourquoi je vous
envoie le rectificatif ci-joint.
En espérant que vous publierez ce texte, ce qui est une demande légitime
et qui restaurera la confiance que nous accordons à votre hebdomadaire,
nous vous prions d?agréer, Monsieur, l'assurance de nos sentiments
respectueux.
Pour la Confédération des Etudiants Chercheurs,
La Présidente, Claire Poinsot
-------------------
La Confédération des Etudiants-Chercheurs (CEC) et sa présidente
souhaitent faire un rectificatif à l'article "Comment survivent les
chercheurs" paru dans le numéro 1926 (semaine du 4 octobre 2001). Dans
cet article qui fait état de la situation souvent difficile des
doctorants en sciences humaines, il est attribué à Claire Poinsot la
citation suivante :
" Mieux vaudrait réserver l'entrée en thèse aux étudiants allocataires.
Celui qui n'en a pas obtenu est souvent mal placé dans le réseau
relationnel des facs pour espérer devenir maître de conférences. Et n'a
pas décroché non plus de financement par une entreprise, cela suppose
qu'il n'a pas choisi un sujet porteur, capable de lui offrir ensuite un
débouché dans le privé. "
Cette citation est erronée. La première phrase n'a jamais été prononcée
et le reste du paragraphe résulte d'une contraction rapide de
différentes idées qui aboutit du coup à un non-sens dramatique pour les
valeurs et les fondements que la CEC essaye de promouvoir.
L'augmentation du taux de financement des doctorants est un enjeu majeur
pour améliorer les formations doctorales. Cela passe par des
améliorations quantitatives et qualitatives des financements de thèse
mais aussi par une incitation forte aux directeurs de thèses à ne pas
lancer de projets de thèse non financés.
J'ai développé, lors de l'entretien avec la journaliste, l'idée
personnelle qu'il faudra peut-être un jour n'accepter en thèse que des
doctorants bénéficiant d'un financement (allocation de recherche ou
autre), comme le font déjà certains laboratoires, qui ne souhaitent plus
"gérer" les problèmes humains d'un doctorant non financé. Le mot
allocataire étant réservé dans le milieu scientifique aux bénéficiaires
de l'Allocation de recherche du ministère de la Recherche. Fort
heureusement l'allocation de
recherche n'est pas le seul moyen de financer sa thèse. Le guide de
l'ANDES (Association des Docteurs es Sciences) regroupe l'ensemble des
financements qui sont mis à la disposition des futurs doctorants. Ces
financements sont légions, mais ils nécessitent un respect formel des
calendriers de demande et un investissement important dans la
préparation des dossiers.
D'autre part, il est connu que les bénéficiaires d'une allocation de
recherche et a fortiori d'un monitorat ont plus de chances d'accéder à
un poste de maître de conférence qu'un doctorant ayant bénéficié d'un
financement privé.
La position officielle de la CEC, propositions faites au gouvernement
dès 1997 (Contribution de la Confédération des Etudiants-Chercheurs au
groupe de travail "doctorants" organisé par le Ministère de la Recherche
en octobre 1997 est consultable sur le site : http://www.cec.asso.fr/ ou
http://garp.univ-bpclermont.fr/cec/groupes/ministere/contrib.fric.29.10.97.html.
-------------------
Position officielle de la CEC sur la question du financement de la
thèse :
La CEC rappelle que l'objectif est d'arriver à un taux de financement de
100 % des thèses. Le principe motivant cet objectif est la
reconnaissance de la thèse à la fois comme un diplôme et comme une
expérience professionnelle : en ce sens le doctorant mérite un salaire.
De plus, l'absence de financement consacre une injustice, dévalorise la
formation doctorale dans l'optique d'une insertion extra-académique, et
engendre des situations matérielles insupportables.
Les propositions de la Confédération reposent sur une augmentation du
nombre d'allocations de recherche, un rééquilibrage vers les disciplines
les moins dotées (notamment vers les DSPT 6 et 7), et un contrôle du
nombre de doctorants non financés dans les écoles doctorales.
Ces trois points ne sauraient être dissociés : le but est d'assurer que
l'augmentation du nombre de financements conduise obligatoirement à
l'amélioration du taux de financement.
Plusieurs mesures incitatrices, dont l'application ne peut être que
progressive, sont envisageables.
- Les étudiants, au plus tard pendant le DEA, seront clairement informés
des statistiques concernant les différentes formations doctorales
(nombre d'étudiants en thèse, nombre et type des différents
financements, devenir des docteurs).
- L'inscription en thèse sans financement sera autorisée par dérogation
du Conseil Scientifique de l'Etablissement d'accueil, ou du comité des
thèses s'il existe. Cette autorisation, devant rester l'exception, ne
pourra être accordée qu'à la condition que le directeur de thèse et le
doctorant potentiels prouvent que la recherche d'un financement a été
effectuée.
- Tout doctorant, financé ou non, aura à sa disposition des moyens
équivalents à ceux des chercheurs (bureau personnel, accès à un
ordinateur ...).
- Les doctorants non financés ne seront pas pris en compte dans
l'évaluation de la prime d'encadrement doctoral.
- Les abus de certaines formations concernant le nombre de doctorants
non financés devront être sanctionnés lors de l'évaluation des
laboratoires, notamment lors de l'établissement des contrats
quadriennaux.
- Le statut d'allocataire de recherche sera clarifié, et rendu conforme
au statut d'agent contractuel de l'Etat (rémunération indicée,
représentation syndicale, supplément familial de traitement ...)
- La CEC rappelle que beaucoup de ces mesures sont inhérentes au Contrat
de thèse, qui doit être applique pour tous les doctorants sans
distinction.
La CEC souhaite également que soient prises des mesures d'urgence à
destination des doctorants actuellement non financés : la sécurité
sociale étudiante doit être accessible sans limite d'age, les doctorants
sans financements doivent être exemptés des frais d'inscription, et
enfin l'accès au restaurant du personnel ainsi qu'aux diverses
structures sociales doit leur être garanti. "
Pour plus de renseignements : http://www.cec.asso.fr/
------------- End Forwarded Message -------------
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